Garage Réjean Guy

Patrick a travaillé avec son père toute son enfance. Il s’est joint à Réjean comme actionnaire il y a 18 ans. « C’est lui qui s’occupe des clients, explique Réjean. Moi je m’occupe de la mécanique. »

C’est en janvier 1980 que Réjean Guy a ouvert les portes de son garage. Le terrain était à vendre, la Caisse Populaire avait ouvert ses portes à côté et un nouveau développement immobilier se construisait. Il y a vu une bonne opportunité. « Ça m’a donné le goût d’avoir du trouble » dit-il en riant. « Dans la même année, on pense être millionnaire et faire faillite » ajoute son fils Patrick.

Patrick a travaillé avec son père toute son enfance. Après l’obtention d’un diplôme en technique administrative, il a travaillé dans une banque. Il s’est joint à Réjean comme actionnaire il y a 18 ans. « C’est lui qui s’occupe des clients, explique Réjean. Moi je m’occupe de la mécanique. » Une équipe qui se complète bien. À leurs côtés, leurs épouses respectives, le frère cadet de Patrick et Denis qui a rejoint l’entreprise dès ses débuts.

Plus que des voitures

« C’est pas juste des voitures qui arrivent ici, affirme Patrick. Il faut rassurer le client. Il y a une inquiétude financière, un stress et souvent un manque de confiance. » Le grand sourire chaleureux de celui-ci et son sens de l’humour sont omniprésents. « Canadiens en 6! » lance-t-il à la blague à un client. Quelques instants plus tard, il aide un autre à remettre le bouchon d’essence sur sa voiture. Chaque petit geste compte.

« On ne facture jamais tout le temps qu’on passe sur une voiture » explique Réjean. Parfois il cherche trop longtemps la solution à un problème qui était évident. D’autres fois, le problème est si complexe que le client pourrait croire à une surfacturation. « Il faut trouver équilibre » précise-t-il.

Les récentes rénovations ont permis de mieux accueillir les clients du garage en le séparant du dépanneur et de la station d’essence. Un grand projet qui a demandé beaucoup de travail. « C’est une expérience dont je me souviendrai longtemps, confie Réjean. Toute l’équipe de la ville de Beloeil a été formidable. Je recommencerais demain! »

La formation : la clé d’une longue vie

En 39 ans, les voitures ont beaucoup changées. « C’est pas mieux ou moins bien, c’est différent » affirme le patriarche. Il affirme cependant qu’elles ont une plus grande durée de vie aujourd’hui.

Pour assurer la pérennité de l’entreprise, le duo suivent régulièrement des formations de toutes sortes, que ce soit en service à la clientèle, en gestion, en mécanique ou en informatique. C’est le dernier volet qui donne le plus de défis à Réjean Guy.

Le septuagénaire travaille toujours à temps plein. La prochaine étape est sans aucun doute la relève. « Si Patrick n’avait pas embarqué, j’aurais arrêté » affirme Réjean. Mais il manque de mécaniciens pour reprendre son rôle dans l’entreprise. « Je ne veux pas arrêter tout de suite mais il faut que j’y pense » précise-t-il.

*Prenez note que les portraits ayant été réalisés en 2017, certaines informations pourraient ne plus être à jour.